Nous marchons en ce monde
Sur le toit de l’enfer
En regardant les fleurs
Kobayashi Issa
1763-1827
Πορεύομαι διὰ τῶν κατὰ φύσιν, μέχρι πεσὼν ἀναπαύσωμαι ἐναποπνεύσας μὲν τούτῳ, ἐξ οὗ καθ ἡμέραν ἀναπνέω, πεσὼν δὲ ἐπὶ τοῦτο, ἐξ οὗ καὶ τὸ σπερμάτιον ὁ πατήρ μου συνέλεξε καὶ τὸ αἱμάτιον ἡ μήτηρ καὶ τὸ γαλάκτιον ἡ τροφός· ἐξ οὗ καθ ἡμέραν τοσούτοις ἔτεσι βόσκομαι καὶ ἀρδεύομαι· ὃ φέρει με πατοῦντα καὶ εἰς τοσαῦτα ἀποχρώμενον ἑαυτῷ.
Je marche dans les sentiers que me trace la nature, jusqu’à ce que je me repose en tombant, exhalant mon dernier souffle dans cet élément où je puise à chaque instant le souffle de ma vie, tombant sur cette terre d’où mon père a tiré le germe de mon être, d’où ma mère a tiré son sang, d’où ma nourrice a tiré son lait ; sur cette terre, dont moi-même, depuis tant d’années, je me nourris et m’abreuve chaque jour ; sur cette terre, qui me porte, quand je la parcours et que j’en abuse de tant de façons.
Marc Aurèle
121-180